A tous et à toutes, Nous voici en 6e semaine de nos « Lectures en Partage » et voici la présentation du livre de Victoria MAS « Le bal des folles » présenté par Françoise Péducasse (Isabelle LOES étant indisponible n’a pas pu y participer et s’en excuse). Le prochain livre présenté par Cathy Chassagne sera « Le Pèlerin d’Angkor» de Pierre Loti. Bonne lecture à tous et à toutes et n’hésitez pas à nous faire partager vos découvertes littéraires. Amicalement « Le groupe des bénévoles de la Bibliothèque »
Le Bal des Folles de Victoria MAS Présenté par Françoise PEDUCASSE
Victoria MAS est la fille de Jeanne MAS. Après avoir été scripte dans l’audiovisuel et avoir beaucoup voyagé, elle publie son premier roman « Le Bal des Folles » en 2019.
C’est un grand succès littéraire qui lui vaut de recevoir le prix « Stanislas » du 1er roman, le prix « Patrimoine » ainsi que le prix « Première plume » et le 14 novembre 2019, elle reçoit le prix « Renaudot des lycéens ».
Ce titre résume la dernière expérimentation du Professeur Charcot à l’Hôpital de la Salpétrière où étaient enfermées des femmes « dites folles ». Victoria Mas retrace dans ce roman historique la condition féminine à la fin du XIXème siècle au travers, principalement de trois femmes, Eugénie, Louise et Geneviève.
Pour peu que ces jeunes personnes rebelles ou incomprises ne rentrent pas dans les normes familiales, elles étaient diabolisées et envoyées à la Salpétrière par le pouvoir de l’époux ou du père de famille conformiste et autoritaire. C’est assez effrayant. Toute conduite hors des sentiers battus lorsqu’on était une jeune fille de « bonne famille » était considérée comme déviante. Prisonnières de cet asile, il était difficile de prouver sa normalité et impossible d’en sortir. L’expérimentation de Charcot par l’hypnose devant un parterre d’étudiants admiratifs faisait fi de l’individu qui ne suscitait qu’un intérêt clinique. Aussi, « la folie » se donnait en spectacle une fois par an à l’asile au cours de ce Bal des Folles où été conviés tout ce que Paris comptait de gens importants.
On voit en filigrane toute la détresse de ces femmes. Mais aussi les pratiques scientifiques de cette époque.
Que d’enfermements abusifs parce qu’elles sortaient du chemin qui leur était tracé : devenir mère et être une bonne épouse.
Le roman a le mérite de rendre hommage à ces femmes victimes de la folie de leur entourage car les malades ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Pour compléter : clic sur le lien ci-dessous : Leçons du mardi à la Salpétrière – Professeur Charcot – 1889 – Source Gallica
Leçons du mardi à la Salpétrière – Professeur Charcot – 1889 – Source Gallica