JBL n°13 – LA CHAPELLE ET SA CLOCHE

Nous, les récents arlacais, avons l’impression que la chapelle Sainte Bernadette est née en même temps qu’Arlac ! Eh bien non ? sa construction en est bien récente.

JBL « le p’tit curieux d’Arlac »- Can’arlacais n°13 – janvier, février, mars 1998

Mai 1944 – inauguration de la Chapelle Sainte-Bernadette

Au siècle dernier, Arlac, c’est le bout du monde, et ce n’est qu’après la guerre 1914-1918 que le quartier se peuple, surtout après l’ouverture de la Verrerie de Carmaux en 1926.
Les cérémonies religieuses avaient lieu dans l’église de Saint-Augustin bien lointaine dont la paroisse englobait Arlac et les plus anciens se rappellent le trajet bien fatiguant à pied derrière le corbillard depuis la maison mortuaire jusqu’à Saint Augustin, puis la poursuite de la route jusqu’au cimetière.

Il y avait bien un vicaire desservant depuis la dernière guerre et une soeur venant dans le quartier pour le catéchisme, mais à part quelques exceptions, il fallait des jambes solides pour les mariages, les baptêmes, les communions…
C’est pendant la dernière guerre, sur des terrains acquis à la Verrerie de Carmaux, à l’emplacement que nous connaissons, que le diocèse projette de faire construire un centre paroissial sous la direction d’un architecte M. Bessagnet.
Pauvre terrain, rempli d’excavations immenses dont le sable avait été extrait par la verrerie et de taillis fort mal fréquentés. Un  trou   plein   d’eau   était   situé approximativement devant le parvis de l’actuelle église, trou où les gamins venaient se baigner l’été quand les eaux des Ontines étaient trop froides . Quelques pins aussi de ci de là.
Comme le nombre des habitants grandissait chaque année, l’autorité religieuse décida de réaliser une chapelle dédiée à Sainte-Bernadette, celle que l’on voit toujours à droite de l’église; elle sera inaugurée par l’archevêque de Bordeaux en 1944 et prise en charge par un des vicaires de Saint-Augustin, l’abbé Fabre qui deviendra curé quand Arlac deviendra paroisse en 1949.
Cette chapelle n’avait pas de clocher. Où mettre la cloche destinée à sonner les bons et les mauvais moments ? Elle fut accrochée à un câble tendu entre deux pins conservés devant la façade de la chapelle. Mais bonjour les aiguilles qui volaient sur le toit, qu’il fallait nettoyer régulièrement … Il tardait à tous d’abattre les pins.
Pas de salle, à part la chapelle, pas de presbytère, faute d’argent dans les caisses. Il faut pourtant que la vie paroissiale s’organise hors les assemblées lithurgiques.

Chapelle Sainte-Bernadette (avant 1952)

Très vite trois bâtiments préfabriqués en bois sont montés entre la chapelle et la rue Marcel la maison du bedeau, celui, très long des activités paroissiales, enfin le logement du curé. Ces baraquements seront remplacés bien plus tard par un seul bâtiment en dur qui, sera racheté, consolidé et transformé par la municipalité pour former ce que nous connaissons actuellement, le foyer restaurant des Anciens et le Centre socioculturel.
Cette chapelle s’avéra rapidement trop petite et même à la Noël 1951, beaucoup de paroissiens ne purent y entrer.
C’est pourquoi, une église fut construite, en 1952, par  » les castors du Bon Dieu « ; elle abrita la cloche, mais faute d’argent celle-ci resta muette et peu à peu oubliée. (1)
L’église ? Son histoire, peut-être, dans un prochain numéro !

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