JBL n°11 – LE CHATEAU DES CARMES HAUT-BRION

Les moines de Saint-Bernardin aimaient bonne chère et surtout bon vin.

Et les Carmes du Haut Brion que buvaient-ils?.

JBL  » le p’tit curieux d’Arlac  » – Can’arlacais n°11 – avril, mai, juin 1997

Mais pourquoi un article sur le château des Carmes dans le Can’Arlacais alors qu’il ne se situe pas à Arlac ? Parce qu’il est proche et que souvent nous passons devant.

Quand vous prenez le bus 26 d’Arlac vers Bordeaux, après le Tondu, un court virage, puis la résidence pour personnes âgées, et vous longez à droite la vigne des Carmes Haut-Brion et vous apercevez au fond , presque derrière vous, le château et, plus près, l’ancien logis des Carmes.

La vigne s’étend devant vous sur le fameux plateau des Graves de la Commune de Pessac, le château sur la commune de Mérignac; les deux étant séparés par le Peugue, aujourd’hui busé, formant limite des communes; mais depuis quelques années des ceps ont été plantés sur Mérignac à l’ouest du château.

C’est Jean de Pontac, le créateur du vignoble du Haut Brion au XVe siècle qui donna une partie de ses vignes au couvent des Carmes en 1584 avec le moulin de Gourgues tout proche, et quelques prés et terres.

Pendant 200 ans les Révérends Pères Carmes exploitèrent les vignes et vendirent leur vin sous l’appellation de Haut-Brion, puis de Carmes Haut-Brion.

Exit les moines à la Révolution et apparition de vilains acheteurs de biens nationaux ; les Colins, négociants en vin; ancêtres directs de la famille Chantecaille toujours propriétaire.

La propriété viticole est plutôt un jardin de 4 ou 5 hectares en pente douce vers la vallée cachée du Peugue : 50 de Merlot, 40 de Cabernet franc et 10 de Cabernet sauvignon avec un âge moyen des ceps de 35 ans; des conditions de vendanges et de cuvaison strictes, et des contrôles poussés de toutes sortes, avec un tiers de barriques neuves chaque année.

Il faut aussi découvrir le château caché sur le versant mérignacais, près de la rue des Carmes. Pas  une forteresse moyenâgeuse, pas un bijou Renaissance, pas une splendeur Louis XV-Louis XVI : un château du XIXe siècle  harmonieux, douillet fait pour être habité par une famille heureuse, dans un joli parc dessiné par Fischer. Et au milieu des arbres, une fontaine du XVIIIe siècle qui permet de se rafraîchir, comble d’ivresse, sans goûter au vin.

N.B : Renseignements données par M .et Mme Furt. gérants du G.F.A du château des Carmes Haut-Brion.

 

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